« Colombes est un petit Marseille »
Cette petite phrase de Philippe Sarre (qu’il a reconnu dans le Monde de ce jour comme étant finalement « inadéquate ») permet de réaliser un constat: celui finalement d’un Maire disposant des pleins-pouvoirs. Ni garde-fou, ni groupe assez puissant dans sa majorité pour négocier, discuter et décider. Il décide de tout, communique aux médias et informe ensuite les élus de sa majorité.
Les groupes Verts, Front de Gauche et Communistes de sa majorité, dont les personnalités pouvaient laisser à penser que jamais nous n’arriverions à cette situation, découvrent par médias, les déclarations toujours plus tonitruantes de notre premier magistrat.
Depuis 2008, la moindre opposition, résistance et voix discordante entraînent une réaction de colère. Comme un directeur d’école devant des élèves turbulents, il ordonne, menace et s’emporte dans des colères dont j’ai toujours compris qu’elles étaient surjouées.
Sur le fond, une interrogation. Si notre ville a clairement besoin de plus de sécurité, les élus Vert et Communistes accepteront-ils plus de vidéo-surveillance ? Auront-ils, comme notre Ministre de l’Intérieur, un discours tout sécuritaire ? Dans l’approche des Municipales, accepteront-ils de se taire alors qu’ils se sont toujours opposés par conviction à ces politiques ?
Au final, une seule crainte. L’image de notre ville s’est dégradée. Les pleins-pouvoirs d’un homme ont vocation à être limité dans le temps, sous peine de sombrer dans une « petite » dictature et de faire de Colombes une ville avançant à tâtons dans le reflux des affaires de délinquance quotidienne. Alors « Debout les gars, Réveillez-vous » !
